Tout savoir sur le paludisme | Nos réponses à vos questions
La question du paludisme — ou malaria — survient généralement pour de nombreux voyageurs, à l'approche d’un séjour dans un pays tropical ou exotique. Comment cette maladie se transmet-elle, quels sont les pays concernés, existe-t-il des traitements efficaces ?
Découvrez dans cet article toutes les informations essentielles pour préparer votre voyage en toute sérénité et tout savoir du paludisme.
- Qu'est-ce que le paludisme ?
- Quels sont les pays touchés par la malaria ?
- Prévention du paludisme : conseils et bonnes pratiques
- Traitements contre le paludisme : quelles options ?
- En cas de maladie, que faire ?
Qu'est-ce que le paludisme ?
Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle, provoquée par les parasites du genre Plasmodium. Elle n'est pas contagieuse puisqu'elle est uniquement transmise par la piqûre de moustiques femelles infectées, particulièrement présents dans les régions des tropiques.
Pour les voyageurs qui prévoient un séjour dans des pays tropicaux, il est essentiel de bien comprendre les risques liés au paludisme. Cette maladie peut avoir un impact important sur l’état de santé, en particulier si elle n’est pas diagnostiquée et traitée rapidement. La vigilance est donc de mise lors de tout voyage dans les zones à risque, où la protection contre les piqûres de moustiques reste la meilleure protection.
Pour en savoir plus sur la transmission et la prévention du paludisme, consultez la fiche dédiée de l’Institut Pasteur.
Quels sont les pays touchés par la malaria ?
Le paludisme touche aujourd'hui plus de 90 pays à travers le monde. On distingue 3 zones de paludisme en fonction de la résistance des parasites aux traitements médicamenteux, essentiellement dans les régions tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. En Afrique subsaharienne, la situation est particulièrement préoccupante puisque la grande majorité des cas y sont recensés. Mais la maladie est également présente dans plusieurs états d’Asie du Sud-Est et dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, où l’environnement chaud et humide favorise la prolifération des moustiques vecteurs.
Avant tout séjour à l’étranger, il est vivement conseillé aux voyageurs de consulter la carte des zones à risque publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou de se référer aux recommandations du ministère des Affaires étrangères pour connaître la situation sanitaire de chaque pays. Ces ressources officielles, actualisées selon le Règlement sanitaire international, permettent de s’informer sur l’état du paludisme dans chaque région et d’adapter les mesures de prévention en fonction de la destination.
Pour visualiser rapidement les zones concernées, il existe également des cartes interactives détaillant la situation du paludisme à l’échelle mondiale, accessibles sur les sites de l’OMS ou de l’Institut Pasteur. Ces outils sont essentiels pour préparer un voyage à l’étranger en toute sécurité.
Prévention du paludisme : conseils et bonnes pratiques
La prévention du paludisme repose principalement sur une protection efficace contre les piqûres de moustiques, vecteurs de la maladie. Pour préserver votre santé lors d’un séjour en zone à risque, portez des vêtements longs, utilisez un répulsif adapté et dormez sous une moustiquaire imprégnée.
Comme nous venons de le mentionner, vous pouvez prendre vos précautions en vous référant à la carte des pays atteint par le Paludisme avant le départ.
Par ailleurs, votre état de santé personnel peut influencer les précautions à prendre. En cas de voyage prolongé ou de conditions particulières, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour envisager une prophylaxie antipaludique adaptée. Restez vigilant même en bonne santé, car le paludisme peut évoluer rapidement.
Traitements contre le paludisme : quelles options ?
La décision du traitement contre le paludisme dépend de plusieurs facteurs, notamment la destination, la durée du séjour et l’état de santé des voyageurs. Avant tout départ, il est essentiel de consulter votre médecin traitant, qui pourra adapter la prophylaxie antipaludique à votre situation personnelle et à la zone visitée. Plusieurs molécules peuvent être prescrites en prévention ou thérapie, les plus courantes étant la chloroquine, la quinine ou la méfloquine. En cas d’infection déclarée, d’autres traitements comme l’artéméther-luméfantrine peuvent être utilisés, selon la gravité et la résistance locale du parasite.
Aucune prophylaxie n’offre une protection totale contre l’infection : il est donc indispensable de compléter les traitements médicamenteux par des mesures de prévention contre les piqûres de moustiques, comme l’utilisation de répulsifs, de moustiquaires et le port de vêtements longs, surtout à la tombée de la nuit (recommandations de l'Institut Pasteur ici). Pensez également à vérifier la mise à jour de vos vaccinations avant le départ, car d’autres maladies transmises par les moustiques peuvent sévir selon la destination (fièvre jaune, dengue…). Les enfants, les femmes enceintes et les personnes à la santé fragile sont particulièrement exposés aux formes graves du paludisme et doivent bénéficier d’une attention médicale renforcée.
Concernant la vaccination contre le paludisme, il existe aujourd’hui deux vaccins recommandés par l’OMS, le RTS,S/AS01 (Mosquirix) et le R21/Matrix-M, principalement destinés aux enfants vivant dans certaines régions d’Afrique subsaharienne à forte transmission. Cependant, ces vaccins ne sont pas encore accessibles ni recommandés pour les voyageurs adultes ou pour la plupart des destinations touristiques. La prévention reste donc centrée sur la chimioprophylaxie et la lutte contre les piqûres de moustiques.
En cas de maladie, que faire ?
Les symptômes du paludisme
Les manifestations du paludisme sont très diverses et peuvent varier d'un voyageur à un autre. Voici cependant les principaux symptômes à surveiller de près :
- Une fièvre (élévation de la température) 8 à 30 jours après l'infection
- Des maux de tête
- Des douleurs musculaires ou des courbatures
- Des vomissements
- Des diarrhées
- Un affaiblissement généralisé ou une fatigue
- Des vertiges
- Une anémie
- Des tremblements avec des sueurs froides et transpiration intense - l'accès palustre
Chez tout voyageur présentant ces symptômes après un séjour en zone à risque, il est impératif de consulter rapidement un professionnel de santé.
Consulter un médecin en urgence
Si vous avez le moindre doute, durant le voyage ou dans les mois qui suivent votre retour, consultez un médecin en urgence. La maladie étant potentiellement mortelle, mieux vaut éviter tout risque de la traiter trop tardivement. Une prise de sang sera nécessaire pour confirmer le diagnostic.
Vous l’aurez donc compris, si vous partez vers ces zones endémiques, il est vivement conseillé de souscrire à une assurance voyage en amont. Et n’oubliez pas, nous proposons à nos assurés une garantie informations et conseils médicaux pour toute question sur leur santé à l’étranger.
Comment les médicaments antipaludéens sont-ils choisis en fonction de la gravité de la maladie ?
Le choix des médicaments antipaludiques dépend du type de paludisme, de la gravité du syndrome et du risque de résistance dans la zone visitée. Pour la chimioprophylaxie chez les voyageurs, des médicaments comme l’atovaquone proguanil sont souvent prescrits en fonction de la destination et du profil du patient.
En cas de suspicion d’infection, une prise de sang est indispensable pour confirmer le diagnostic et orienter le traitement. Les formes non compliquées sont généralement traitées par voie orale avec des antipaludiques adaptés, tandis que les formes graves nécessitent une prise en charge hospitalière avec des médicaments intraveineux, comme l’artésunate, pour limiter les complications.
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